
Pour se rendre à vélo de Marck à Oye-Plage, plusieurs chemins permettent d’éviter l’ancienne nationale 1 , aujourd’hui D940, rectiligne, très empruntée, bruyante et dangereuse car non aménagée pour les cyclistes. Dès la sortie de Marck, sur la droite, après le rond-point, une petite voie communale peu fréquentée longe en effet la « Rivière d’Oye », l’un des watergangs principaux de ce secteur. Ce n’est pas une véloroute officielle, il n’y a pas d’aménagements spécifiques pour le vélo (hors panneaux indicateurs de randonnée VTT). Néanmoins, la balade est très agréable et vous fera oublier les 7 km qui séparent Marck de Pont-d’Oye. Une fois à Pont-d’Oye, il vous reste 2,5 km à parcourir sur la D219 pour rejoindre le centre de Oye-Plage.
J’ai bien connu ce chemin. Habitant à l’époque Oye-Plage (1986-88), il m’arrivait souvent de l’emprunter à vélo pour me rendre à l’école où je travaillais, à Marck. Il n’a pas changé.
Les « watergangs » (chemins d’eau en flamand) sont des canaux de drainage de dimensions variables destinés à concentrer l’eau de zones marécageuses afin de la rejeter vers la mer pour assécher les terres et les rendre stables et cultivables. Très nombreux, ils quadrillent le territoire ainsi défini, qualifié de polder, situé un peu en deçà du niveau de la mer. C’est un paysage particulier, plat, hérissé de saules et de peupliers. En Flandre, entre Calais, Dunkerque, et Saint-Omer, ce travail humain, nécessitant un entretien constant, est à l’oeuvre depuis le IXème siècle.
Voici quelques photos le long de ce parcours, dans le sens Pont-d’Oye vers Marck.
Pont-d’Oye
Ce hameau est partagé entre les communes de Vieille-Eglise et de Oye-Plage. La Rivière d’Oye y passe et continue son chemin pour se jeter 4 km plus loin dans l’Aa à Gravelines. Créée en 1872, la gare de Pont-d’Oye a pu servir lors de la vogue des bains de mer à la fin du XIXème siècle, et aussi aux agriculteurs de la région pour expédier leur production (betteraves, blé, paille). On peut regretter que cette gare, semblant sortie d’un film de Jacques Tati, située sur la ligne Calais-Dunkerque entièrement rénovée et électrifiée en 2013, n’ait pas été conservée pour desservir une commune de près de 6000 habitants, les privant ainsi d’une alternative à la voiture. Manque d’intérêt local ? Le bâtiment est devenu une habitation.
Le garage, présent de très longue date, a agrémenté son parking de ces sculptures originales.
Vers Marck
On suit ce watergang tout le long, qui se prélasse tranquillement en traversant les prés depuis le pont d’Offekerque.
On est parfois à découvert, parfois on traverse de véritables cathédrales de verdure…
Pont d’Offekerque
Les randonnées sont ici indiquées. Mais le vélo n’y est encore que sous forme « VTT »!
Du Pont d’Offekerque à Marck
On accédait aux habitations situées sur l’autre berge par des passerelles, au charme aujourd’hui vieillot. De taille différentes pour les gens et pour les bêtes…
La ligne Calais-Dunkerque
Elle longe la totalité du parcours. Pour la photo, pas de danger ce jour-là: aucun train, c’était grève!
Dommage: alors que le revêtement avait été correct tout le long, en approchant de Marck la situation se complique pour les vélos: sol déformé, revêtement rapiécé, avec de nombreuses ornières…