
Lille, Hôtel de Région, 6 juillet 2018. Franck Dhersin, Vice-Président de la région Hauts-de-France chargé des transports a présenté à tous les acteurs concernés par le développement de l’usage du vélo la politique définie par la région Hauts-de-France.
L’Europe vient de passer sa participation sur les grands projets d’infrastructure. Deux délibérations importantes:
- Véloroutes et Voies Vertes
- Pôles d’échange
Le SMIRT s’appellera désormais Hauts-de-France Mobilités, suite à la modification de son champ d’action. La loi d’Orientation sur la Mobilité (LOM), attendue pour l’été, puis l’automne arrivera peut-être plus tard. Des contributions peuvent encore être ajoutées afin qu’elles soient annexées au SRADDET (Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Egalité des Territoires).
Franck Dhersin: « Le vélo prend enfin la place qu’on lui espérait depuis longtemps! »
La région n’est pas maître d’ouvrage, elle ne réalise pas directement. Elle soutient et accompagne financièrement les autres acteurs en subventionnant les projets d’infrastructures :
- les départements ont vocation à financer les communes ;
- les syndicats mixtes (Picardie, Baie de Somme)
Pour vélo et TER, la compétence est aussi régionale. L’entretien des infrastructures cyclables incombe aux collectivités traversées.
Il s’agit de faire des Véloroutes et Voies Vertes un pilier de l’attractivité touristique et d’y connecter les services « vélo » afin d’augmenter la dépense du touriste moyen. Sont éligibles à la région notamment :
- les aménagements cyclables : 170 000 € par km (soit 50%) en complément des fonds européens ;
- les abris-vélos
D’autres acteurs locaux présents exposent leurs actions
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Le Conseil Départemental du Pas-de-Calais
En 2017, ont été réalisés les tronçons suivants : (Feder + Subvention HdF)
- EV4 (dite du Littoral) : à Condette : 1,100km
- EV5 : de Aire-sur-la-Lys à Saint-Venant.

Les 13 compteurs gérés par le CD62 ont comptabilisé 800 000 cyclistes sur les EV4-EV5
Par ailleurs, le CD62 a engagé une politique de sécurisation des itinéraires « vélo » autour de 40 collèges.
Il y a aussi le projet Euro-Cyclo, également dans le cadre d’Interreg. Et la liaison sur l’Authie.
Le CD62 fait partie du comité d’itinéraire EV4. Il réalisera en 2018-19 les 8 km allant de Guînes à Ardres (signalétique sur petites routes principalement, pas de piste cyclable à proprement parler).

Bilan d’étape :
EV4 : dite du « Littoral » 76 km réalisés sur 126 (= 60%)
EV5 : 27 km réalisés sur 147 (=18%)
2- Le Conseil Départemental de l’Oise :
A fait avancer
- l’Avenue Verte London-Paris
- la Scandibérique (EV3)
- La liaison Senlis-Chantilly
Le CD60 soutient également les aménagements doux par le moyen des contrats de Territoire.
3-La CUD (Communauté Urbaine de Dunkerque)
Plan d’action « Vélo » avec délibération cadre : partage de voirie.
4- L’État
Rappelle que cette politique est inscrite au CPER. Il aide les collectivités à la résorption des « points durs », au développement d’un potentiel attractif pour le « vélo du quotidien », et à développer les « points-noeuds », à l’instar de ce qui se fait en Belgique (Flandre, puis Wallonie) : il s’agit d’un système de fléchage simple d’itinéraires cyclables permettant de circuler loin sans carte. Le premier réseau français doit voir le jour en Hauts-de-France en 2018-2019.

5- Les Voies Navigables de France (VNF)
Le réseau des Véloroutes et Voies Vertes utilise déjà largement les voies d’eau en parallèle. Il faut cultiver les interconnexions.
Le tourisme fluvial, c’est 11 millions de passagers, les croisières fluviales représentent 350 à 400 M€ par an, avec des retombées économiques évaluées à 500M€. Le cyclotouriste, info souvent répétée, dépense de 60 à 70 € par jour, pour un CA global de 2 milliards d’euros.
VNF ne finance pas, il facilite les mises à disposition de terrains aux collectivités par des conventions de superposition d’affectation, assorties d’une répartition des charges d’entretien.
Question de l’ADAV: Yannick Paillard demande la possibilité pour les cyclotouristes, comme aux pays-Bas, d’avoir la possibilité :
- d’utiliser les services (douches, restauration) des yacht-clubs et autres haltes ou bases fluviales ;
- de bénéficier d’un hébergement léger (tente) à un prix abordable.
Apparemment oui, exemple donné en réponse : la Halte d’Haverskerque

6- Enfin le Schéma Régional des Véloroutes et Voies Vertes (SR3V) s’articule autour des objectifs suivants :
- Maillage du territoire (boucles)
- Relier les agglomérations
- Connexions avec les gares et les Pôles d’Echange Modaux (PEM)
- Juxtaposition au réseau fluvial
- Connexion des lieux touristiques
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Vélo quotidien et densité de population