Dimanche 4 août 2019
Nous avons décidé d’aller passer la journée de Lundi à Canterbury. En piéton, c’est à côté à 30km de Douvres. Avec la compagnie P&O Ferries. Bateau de 7h45. Pour les formalités, cela signifie qu’il faut être au Terminal pour 6h30 au plus tard.
Se rendre au Terminal Car-Ferry : quelles solutions ?
Il faut donc préparer ce déplacement de 4 kms en ville. Sans voiture. A pied : on écarte, il faudrait partir à 5h30 du matin…Taxi : c’est possible, mais nous ne sommes pas adeptes. On pense tout naturellement au bus. C’est là que ça se complique car…
…à première vue, pas de liaison bus entre le centre de Calais et le Terminal Car Ferry distant de 2,100 km
En effet, aucune des lignes du Sitac (Syndicat de Transport) de l’agglomération ne dessert un lieu qui voit pourtant passer chaque année près de 9 millions de passagers, même si, bien sûr, l’immense majorité d’entre eux-elles sont en voiture…
Pas davantage de bus des compagnies reliant comme par le passé la gare SNCF au Terminal. Un abribus est pourtant là, mais il ne concerne que les bus long courrier (Eurolines, Flixbus).
On ira donc à vélo…
…puisque c’est notre moyen de déplacement habituel. On le laissera sur place le temps de notre voyage.
Lundi 5 août
L’accès au terminal pour les cyclistes (et les piétons) a été pensé de manière pragmatique depuis quelques années déjà : une rampe (étroite, peu confortable à vélo) permet néanmoins l’accès direct au Terminal, évitant aux cyclistes les 2 kms suivis par les voitures.
Mais une fois sur place, aucun parking pour les vélos !
Bien qu’équipés de cadenas solides, nous sommes un peu inquiets. Nos vélos vont rester là toute la journée. Nous nous rendons dans le terminal, au guichet de la compagnie, pour demander s’ils ont une solution pour nos trois vélos. Après un moment d’étonnement, l’employée très sympathique reconnaît que le Terminal (qui est là depuis les années 70) n’a rien prévu pour le stationnement des vélos. La compagnie n’est d’ailleurs pas responsable de cette situation, c’est la CCI qui est gestionnaire des lieux.
En revanche, on n’a pas oublié d’installer une station du Vel’In…
Un parking, finalement…
Se ravisant, l’employée nous indique un abri à vélos, invisible du parvis du bâtiment, mais situé sur le domaine public, en retrait, juste à côté d’un poste de contrôle gardé. Il s’agit de l’abri à vélos des employés du port. Aucun vélo n’y est stationné. J’explique la situation et demande à la personne du poste si on peut y attacher nos vélos. S’ensuit une discussion ubuesque sur les notions de responsabilité. J’insiste, essayant de susciter la souplesse. Un geste, quoi ! Un peu embêté, le gardien du poste téléphone à sa/son supérieur.e hiérarchique ? A la ministre des transports ? Je ne saurai pas.
Mais ce sera NON.
Pas question d’attacher nos vélos dans cet abri (-vélo!) qui restera donc vide…
Nous les accrocherons au poteau d’horaire des bus…
Nous suivons ensuite la procédure : police française, police britannique, puis parcours en bus (eh oui!!!) intra-portuaire, jusqu’au bateau.
Surprise ! un grand abri vélo apparaît ici, à l’endroit où les véhicules, motorisés ou non, attendent d’embarquer sagement rangés dans des files. A quoi sert-il ? À protéger les cyclistes en cas de pluie ?
Au retour, les vélos étaient à leur place.
Lundi 12 Août :
Abracadabrantesque : Un service de bus à la demande existe en été seulement, entre la ville et le Terminal.
Découvert fortuitement, en discutant avec un chauffeur. Il faut réserver le bus à l’Office de Tourisme (pas sur place!). Un service coûteux quoique ne couvrant pas les premiers bateaux du matin, peu écologique, puisque le bus (de taille classique, oui !) peut éventuellement fonctionner pour une seule personne !
Un service « confidentiel » ignoré de toutes et tous, passager.e.s comme employé.e.s!
Car ni l’employée du Guichet P&O le jour même du voyage, ni la personne responsable du service P&O (!!!) contactée ensuite par téléphone ne connaissaient l’existence de ce service ! L’employé tombait des nues, il a même soutenu mordicus qu’il n’y a plus de liaison depuis des années…Du coup, il n’est pas rare non plus, comme vécu ce jour-là, de voir pester des voyageurs piétons sur le parvis, qui finissent, ne sachant pas qu’un service de bus existe, par partir à pied vers la ville ou par se rabattre sur des taxis!

A l’Office de Tourisme, on reconnaîtra finalement savoir que ce service existe, sans lisibilité aucune, les horaires étant incompréhensibles (2 couleurs, pas de légende). Ici