On accède à cette école de centre-ville uniquement à pied…ou à vélo!
Immédiate banlieue-est de Paris, « première couronne », cette ville multiculturelle de cent-sept mille habitants où se côtoient plutôt paisiblement pavillons des années 30 et grands ensembles mérite un détour pour sa manière d’organiser l’espace public, qui va au-delà de ce qui se voit. Un espace ouvert sur l’ensemble des cultures qui la traversent, pour que les habitants y vivent et s’y déplacent en harmonie. Lire la suite →
Réalisé en avril 2017 , actualisé en février 2018.
Bourbourg est une charmante cité de 7100 habitants environ, située en Flandre Maritime, à 9 km au sud de Gravelines, et à une vingtaine à l’ouest de Dunkerque, une vingtaine à l’est de Calais. Son nom vient du néerlandais Broek Burg, la « forteresse du marais ».
Une jolie fresque murale vous accueille au détour d’une rue…
Une ville sur les canaux
En effet, comme beaucoup des villes de ce triangle géographique constitué de la Flandre maritime et du Calaisis (Calais, Dunkerque, Saint-Omer), territoire gagné sur le recul de la mer par assèchement depuis des siècles (les wateringues), Bourbourg est située sur un marécage organisé, structuré par un immense réseau de canaux petits et grands, les chemins d’eau ou watergangs. Une région qui est en fait un polder, parfois sous le niveau de la mer, et ce sont les pompes situées dans les ports qui régulent le niveau de l’eau, et le cordon dunaire qui protège, bien difficilement, d’éventuelles submersions marines.
Mais contrairement à la Belgique et aux Pays-Bas, ayant la même structure, les chemins de halage bordant naturellement ces canaux ne sont pas ici prioritairement valorisés en réseau de déplacements à vélo, en dehors de quelques pistes cyclables historiques.
Située dans cette région plate, d’invasion facile, Bourbourg a donc été protégée, à partir du XVIème siècle, comme les autres villes (Bergues, Gravelines, Dunkerque, Calais, Saint-Omer…) par un anneau de murailles. Ici, il a aujourd’hui disparu.
Une ville avec des atouts favorables à la pratique du vélo
L’église Saint-Jean-Baptiste, à triple nef (hallekerke)
Le centre de la petite ville reste commerçant et relativement animé. A vélo, on ne ressent pas de gêne ni d’insécurité, bien que comme partout ailleurs côté français, la presque totalité de l’espace public soit dévolue à la voiture particulière, qu’elle soit statique ou mobile. Tel n’est pas le cas dans les villes de la Flandre belge toute proche (Furnes).
L’hôtel de ville de Bourbourg. La voiture est partoutFurnes (B), à 42km: 12 000 habitants, commerces de centre-ville florissants, pas une voiture sur l’immense place centrale…
A Bourbourg, une zone 30 majoritaire dans la ville, respectée par les automobilistes, des espaces piétons protégés par des piquets, tout cela concourt à une circulation apaisée, indispensable pour que la pratique du vélo puisse se développer.
Point positif: on note une volonté, sinon de réduire la place de la voiture, au moins de l’organiser.
Des aménagements récents qui semblent définir plus clairement la place de chacun
Cela ne semblait pas faire que des heureux. Au moment où j’ai pris ces photos (avril 2017), voici les autocollants qui fleurissaient sur les piquets fraîchement installés!
Il est toujours désolant de constater que les automobilistes, qui occupent pourtant la quasi totalité de l’espace public, se sentent agressés, spoliés dès que l’on tente de sécuriser un peu les autres usagers ! Curieuse conception du « vivre ensemble », dont l’empathie pour les autres est absente…
Des doubles-sens cyclables en cours d’installation
Les rues en sens unique commençaient aussi à être aménagées pour que les cyclistes puissent les emprunter dans les deux sens.
Stationnement des vélos
Il y en a, de qualité diverse. La plupart des bâtiments publics sont équipés de « pince-roues ». Les cyclistes savent que ce n’est pas l’idéal:
risque de voilage de roue;
obligation de soulever le vélo et ou se baisser pour cadenasser (personnes âgées);
impossibilité de fixer simultanément cadre et roue avant;
Mais c’est mieux que rien, les pince-roues surélevés (photos) étant mieux que ceux directement fixés au sol. Les arceaux de ce type (ici, Gravelines) sont à préférer, fichés dans le sol, c’est encore mieux!
Ancienne prison
Bord des canaux
Espace Coubertin
Un magasin de vélos qui avait des difficultés à survivre
La proximité de Dunkerque rend évidemment aujourd’hui difficile la survie des commerces spécialisés, comme celui de vélos, contrairement à autrefois. Celui de Bourbourg est sur le point de cesser son activité…Dommage!
Le marchand de vélos pourrait fermer ses portes
Clin d’oeil: il y a eu ici un passé de vélo!
Location de vélos:
Un service de location de vélos est proposé d’Avril à Septembre. Rendez-vous devant l’ancienne prison, place du Général de Gaulle.
Ce que la municipalité peut faire pour mieux répondre aux besoins des cyclistes et en attirer de nouveaux :
produire un plan « à pied, à vélo« , sur plusieurs années, à partir des idées des habitants, ils en ont sûrement, et avec l’aide des associations de la région: ADAV ; Partageons La Rue Calais; OVS
augmenter les stationnements-vélos avec des arceaux de qualité. Une politique visible qu’on peut commencer sans programmation. Ne pas hésiter, quand l’espace manque sur le trottoir, à occuper une place voiture sur chaussée;
installer plus zones 30, et même 20 (zones de rencontre): ce sont les aménagements les plus faciles à faire passer auprès des automobilistes;
valoriser les chemins de traverse, qui ne suivent pas nécessairement les rues, mais sont de bons raccourcis (exemple de by-pass à Marseille); ouvrir le plus possible d’espaces, pour faciliter la circulation à pied et à vélo;
Entamer des actions autour du vélo: pédibus-vélobus, fête du vélo, brocante à vélos, balades touristiques ou urbaines…
aménager en réseau, sécuriser les nombreux chemins de halage (élargir la piste, barriérage…) pour que les familles puissent y faire du vélo avec leurs enfants. Un atout touristique.
Une véloroute méconnue…Dommage!
Une belle véloroute de 4 km relie Bourbourg à Gravelines, qui permet aux piétons et autres cyclistes de découvrir la campagne environnante. On pourrait commencer par la signaler à partir du centre-ville!! En effet, seuls les initiés doivent la connaître !!
La voie verte Bourbourg-Gravelines par Saint-Georges n’est pas indiquée …
Située à 14 km à l’est de Calais en direction de Dunkerque, Oye-Plage, commune de 5400 habitants bordant la mer, est devenue un important bourg résidentiel offrant tous les services de proximité. Située dans la Flandre Maritime toute plate, c’est une commune où la pratique quotidienne du vélo et de la marche pourraient facilement se développer. Lire la suite →
Mairie de Coquelles: bâtiment certifié Haute Qualité Environnementale (HQE), mais pas un seul arceau pour garer votre vélo!!
Commune résidentielle de la banlieue ouest de Calais, la « ville du Tunnel sous la Manche », 2 500 habitants, est une bourgade paisible et agréable. Constituée principalement d’un habitat pavillonnaire, donc peu dense, l’espace et la verdure n’y manquent pas. On pourrait faire davantage pour y faciliter les déplacements à vélo, intra comme extra communaux. Lire la suite →
Petit tour cet été du côté de la perle de la Côte d’Opale, histoire de voir si quelque chose a changé depuis 2015. Eh bien non! Toujours globalement hostile au vélo, (digue interdite, pas de stationnement…). Lire la suite →