
Ce vendredi 27 décembre, nous décidons de nous oxygéner pour compenser un peu les excès du réveillon. De Calais à Wissant par la côte et retour par l’intérieur. Une quarantaine de kilomètres, avec un dénivelé maximal de 150 mètres environ. Une balade très pratiquée par les habitants de la région en voiture comme à vélo. C’est l’occasion de voir un peu différemment ce paysage naturel par temps couvert et froid. Cela a son charme aussi.
Nous empruntons la RD940, peu fréquentée en cette période, contrairement à l’été. C’est de cette route qui parcourt la Côte d’Opale, que l’on observe les plus beaux points de vue entre terre et mer. On prend cette route car l’Eurovéloroute n°4, dite du Littoral, qui devrait permettre d’éviter cette circulation motorisée, n’a toujours pas avancé d’un pouce dans l’agglomération calaisienne (article ici).
A la sortie de Sangatte, on quitte le « plat pays » pour monter les premiers contreforts du Boulonnais, vers le point culminant du secteur, la falaise crayeuse du Blanc-Nez (183 mètres au-dessus du niveau de la mer). A vélo, cet accès se mérite, la dernière côte n’est pas facile pour les non habitué.e.s. On l’appelle la côte de Latham (Hubert Latham, pionnier de l’aviation, 1883-1912) depuis qu’une statue fut érigée en l’honneur de ses deux tentatives ratées de traverser la Manche en avion en 1909.


Arrêt en haut de la falaise. Promenade à pied. Puis descente à vélo du « cran » vers le village d’Escalles, niché au fond de la vallée. On quitte alors la D940 en direction de Peuplingues, pour prendre une portion de l’EV4 qui serpente à travers champs vers la baie de Wissant.


Wissant est une charmante station balnéaire située au centre de la baie qui porte son nom, située entre les Deux-Caps Blanc-Nez et Gris-Nez. La digue qui protégeait la ville des assauts de la mer aggravés par le dérèglement climatique, après avoir dû être renforcée il y a cinq ans par des enrochements suite à un effondrement, est de nouveau menacée, et personne ne se positionne plus désormais pour assumer le coût astronomique qui serait nécessaire…

Néanmoins, avec ses villas 1900, sa placette, son église, son musée du Moulin, et ses nombreux « flobarts », Wissant offre aussi de nombreux restaurants et quelques boutiques.


Pause déjeuner au restaurant « Le père Baptiste », une crêperie où l’on mange bien à un prix raisonnable, et où l’accueil est chaleureux, comme le poële qui trône au milieu de la salle.
On se balade ensuite dans les rues de la ville, en suivant le petit cours d’eau vers le moulin, où quelques oies et canards se moquent bien du froid.


Nous reprenons nos montures et rentrons à Calais, toujours dans la grisaille, en passant par Saint-Inglevert, Bonningues et Fréthun.